Milieu naturel de Petite Terre

Situé sur un plateau calcaire d’origine coralienne reliant Basse-Terre (Guadeloupe) à la Désirade, Petite Terre est la conséquence du lent développement dans cette zone d’un récif corallien.

Barrière corallienne

Extrêmement fragile, cette barrière sert à la fois de mur protecteur et d’espace propice au développement de la vie marine. A Petite Terre nous trouvons principalement 4 types de coraux : l’Acropora palmata ou corne d’Élan, les Porites porites, la Montratea annularis er l’Acropora proliféra.

Lagune

Celle de Petite Terre regorge de plantes aquatiques que l’on peut séparer en deux catégories : les herbiers marins (plantes à fleur) et les algues. Ces espaces fournissent nourriture et refuge à de nombreuses espèces de poissons, crustacés et mollusques. C’est dans les herbiers que les lambis disposent de l’environnement idéal pour se développer, et que les tortues viennent trouver leur nourriture de prédilection : l’herbe à tortue (Thalassia testudinum). Les algues disponibles également en quantité contribuent également à la formation des fonds sableux

Plage de sable

On retrouve les plages de sable dans les parties nord et ouest de Terre de bas, ainsi que les zones est et sud de Terre de haut. De plus petites plages au sud de Terre de bas sont également des lieux propices à la ponte des tortues marines. Les plages de Petite terre sont propices au développement de deux plantes côtières: Le pourpier bord de mer (Sesuvium) et le romarin noir (Suriana). Plus en arrière le romarin blanc, le raisinier-bord-de-mer et le cocotier stabilisent ce cordon littoral. C’est le long des plages de Terre-de-Bas qu’il est également possible d’apprécier des beach-rocks, ces grosses dalles de roche sédimentaire formées par cimentation des résidus coralliens et du sable.

Les salines

Alimentées en eau de pluie et par les vagues qui lors de tempêtes traversent la plage, les salines constituent un véritable refuge aux colonies d’oiseaux qui peuplent l’ile. On dénombre 4 salines situées dans la partie nord et ouest de Terre-de-bas.

Les terres

Dans la partie sud de Terre-de-bas se développe une végétation sous forme de fourrés ou la flore s’épanouie malgré des conditions extrêmes difficiles (sol rocailleux, vent marin, embruns et soleil aride). C’est dans cette zone, notamment autour du phare que l’on peut découvrir la fleur soleil bord de mer (Borrichia arborescens), la violette bord de mer (Eupatorium integrifolium), ainsi que d’autres plantes plus communes comme le thé pays, le petit baume, le baume blanc et la canique jaune. Ces plantes détiennent des propriétés médicinales (digestif, antiseptique, cicatrisant,...) et servent à l’artisanat d’art local. Les visiteurs de l’ile ne peuvent passer à coté de la grande quantité d’Agaves, une plante géante qui peut atteindre 11 mètres de haut et qui ne fleurie qu’une fois tout au long de son existence.

C’est dans la partie ouest de l’ile de Terre-de-bas que l’on retrouve une végétation de plus grande taille avec de petites forêts de mancenillier dont les tiges, feuilles et fruits contiennent une sève laiteuse extrêmement toxique (à éviter pour s’abriter en temps de pluie). Des poiriers pays en fleur (toute l’année) y sont aussi dénombrés. Mais l’arbre à découvrir est sans nul doute le Gaiac, espèce protégée dont le bois extrêmement dense a été surexploité par l’industrie navale de la colonisation, puis pour ses vertus médicinales et olfactives. Il ne reste plus que quelques spécimens adultes sur l’ile à tel point que les experts s’interrogent sur le déficit de germination de cet arbre étonnant.